Il est mort, et c'est impossible pour moi de ne pas y penser. Réfléchir. Certes, il ne sentira plus jamais l'air glacé sur son visage, ne verra plus jamais les décoration de noel clignoter, n'attendra plus jamais le bus et n'entendra plus jamais le bruit de la mer. Mais il ne se sentira plus jamais exclu, il ne verra jamais plus les gens se bousculer pour rentrer dans le bus, il ne connaitra plus d'injustice et ne ressentira plus la frustration de ne pouvoir rien faire, l'hypocrisie et la vanité, la jalousie et les catastrophes naturelles. Il s'est jeté sous un train.
Mon ego m'a toujours sauvé.
Si vous aviez été là, j'aurais peut être été forte.
Se murer dans le silence.